Les évènements politiques, sociétaux et les chroniques de vie à Vienne au XXe siècle n’avaient jusque-là pas encore été traités et présentés dans un “musée de l’histoire du temps”. De même, les connaissances sur les années 30 et 40 au sein de la population et parmi les jeunes sont rares. Un Musée de la libération est l’occasion d’offrir une précieuse mosaïque historique pour la culture de nos jeunes ainsi que tous les citoyens intéressés (sans parler d’une porte d’entrée historique pour les voyageurs invités dans notre ville).
On se doit en outre de transmettre une notion importante: les Viennois n’ont pas “perdu la guerre” ou “ont subi l’occupation”. Ils ont plutôt été libérés du joug de la dictature nationale-socialiste aux multiples et sombres facettes (guerres d’annexion en Europe, expulsion, déportation et assassinat de dix mille viennois juifs et de viennois appartenant à d’autres communautés, une population terrorisée).
Le Musée de la libération dans le Bunker Commémoratif est pensé avant tout comme une interface entre les Hommes ; le message transmis par le musée n’a pas l’aridité que l’on trouve parfois dans les discours scientifiques: il s’agit plutôt de contact humain et de vivre ensemble.
Un passé commun, qui secoua le monde entier au XXe siècle avec la dictature hitlérienne.
Il s’agit de montrer comment le chaos de la dictature a permis de faire naître dans la douleur et au prix de grand efforts une meilleure Autriche, tout cela avec l’aide des alliés. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce musée. Les conditions ne pourraient être meilleures : nous nous trouvons dans les capitales deux Etats concernés, parlons la même langue, et avons à travers des décennies d’expérience et de travail, noué pléthore de contacts dans les milieux les plus divers: science, médias, coopération culturelle…